Tuberculose : un point sur la situation en 2018

Une note de la Plateforme ESA (Epidémiosurveillance Santé Animale) publiée fin avril dresse le bilan des foyers détectés entre le 1er janvier et le 4 avril 2018, et présente les résultats de 2017.

Le but de la surveillance et des mesures de lutte contre la tuberculose bovine en élevage en France est d’éradiquer la maladie. L’objectif actuel est la détection des foyers et le suivi du niveau de prévalence, dans le but de démontrer le statut officiellement indemne du territoire et d’évaluer l’efficacité des mesures de lutte mises en œuvre. Plusieurs modalités de surveillance sont en place : l’inspection post-mortem systématique à l’abattoir, la surveillance programmée en élevage (via la  « prophylaxie »), le dépistage lors de certains mouvements d’animaux considérés à risque, et la surveillance de la faune sauvage.

L’incidence de la tuberculose bovine reste relativement stable depuis plusieurs années, probablement signe d’une meilleure détection de l’infection et démontrant l’efficacité des plans d’action entrepris depuis 2010. Les campagnes de dépistage sont réalisées généralement d’octobre à avril par intradermotuberculination (IDT) simple (IDS) ou comparative (IDC, qui devrait être obligatoire sur tout le territoire dès l’année prochaine lors de la prophylaxie), renforcées dans certains cas par un dépistage systématique par interféron gamma (IFG).

 

Bilan 2017 :

 

 

 

 

 

Au total, ce sont 95 foyers de tuberculose bovine qui ont été détectés en 2017, dont six entre octobre et décembre 2017. Ces six foyers ont été détectés lors de contrôles à l’abattoir, de contrôles renforcés dans le cadre de la prophylaxie et lors d’enquêtes épidémiologiques.

 

 

 

Le début de l’année 2018 :

Entre le 1er janvier et le 4 avril 2018, 64 foyers de tuberculose ont été détectés sur le territoire national, dont 58 (91 %) en région Nouvelle-Aquitaine.

Les départements touchés pour le premier trimestre 2018 sont : le Calvados (n=2), la Charente (n=4), la Charente-Maritime (n=1), la Corrèze (n=1), la Côte-d’Or (n=2), la Dordogne (n=20), la Haute-Corse (n=1), la Gironde (n=2), les Landes (n=4), le Lot-et-Garonne (n=2), l’Orne (n=1), les Pyrénées-Atlantiques (n=22) et la Haute-Vienne (n=2). A la date du 4 avril 2018, la plupart des départements touchés en 2018 l’avaient également été en 2017, à l’exception de la Corrèze (n=1, dernier foyer en 2014) et de la Gironde (n=2, dernier foyer en 2013). Ces départements se trouvent en Nouvelle-Aquitaine, la région la plus touchée actuellement par la tuberculose bovine.

Au total, 56 foyers ont été détectés dans des élevages allaitants, cinq dans des élevages laitiers et trois dans des élevages mixtes. La plupart des foyers ont été détectés dans le cadre de la campagne de prophylaxie (49 foyers), dix l’ont été dans le cadre de la surveillance systématique à l’abattoir, deux suite à des enquêtes épidémiologiques (élevages en lien) et trois foyers n’avaient pas de circonstance de détection enregistrée.

L’incidence de la tuberculose bovine reste faible mais la persistance de la maladie dans différents départements, particulièrement en région Nouvelle Aquitaine, fragilise le maintien du statut indemne de la France et compromet l’éradication de la tuberculose. La majorité des foyers est concentrée sur quelques zones mais l’amélioration de la situation en Côte-d’Or (48 foyers en 2010, 3 foyers en 2017) et en Camargue montre qu’avec des efforts rigoureux, tant en surveillance qu’en assainissement, il est possible de réduire l’incidence de la maladie.

 

Source: Plateforme ESA pour consulter l’article complet et les graphiques

CLIQUEZ SUR UNE ÉTIQUETTE POUR AFFICHER TOUTES LES ACTUALITÉS DE LA CATÉGORIE